Ma forêt fantôme
Paul, le mari de Suzanne, vient de mourir de la maladie
d’Alzheimer et Nicolas, le compagnon de Jean, a été emporté
par le sida, au milieu d’une interminable liste. Fraternellement,
quotidiennement, Suzanne et Jean s’épaulent, entre pudeur et
maladresse. Ils sont là, les fantômes, face à nous, en chair et en
os, s’offrant une deuxième vie sur scène.
Ils croisent d’autres fantômes, ceux de leur jeunesse envolée, de
leur vie d’avant, du sexe, des fêtes passées, des amis décédés…
À travers leurs propres mots, la fragilité tendre de leurs gestes,
l’impérieux désir de vie qui se dégage de leurs gesticulations, ils
donnent envie de vivre.
Nous naviguons dans ce qui a fait toute la beauté de leurs vies, à
travers leurs mémoires. Ce sont de beaux fantômes.