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Publié le 06 mars 2018 - Mis à jour le

Sécuriser sans uniformiser : la position du Département

Le 9 janvier dernier, le Gouvernement annonçait à la suite d’un comité interministériel à la sécurité routière son intention que soit abaissée à 80km/h la vitesse de circulation sur toutes les routes secondaires à l’horizon du 1er juillet 2018.

Cette décision est motivée par le souhait du Gouvernement d’agir contre la hausse de la mortalité routière.

Sensible à cette question, et alors que 40 décès ont malheureusement été constatés dans l’Aisne en 2017, notamment du fait de comportements dangereux et de nombreux grands excès de vitesse, le Département a augmenté de 700.000€ l’enveloppe consacrée à la construction d’équipements de sécurité sur le réseau routier communal.

De même, chaque année, de nombreux équipements de sécurité sont construits. On peut noter pour 2018, la création des ronds-points de Remigny et de Beautor (pour un montant de 2 millions d’euros), ces deux opérations étant en voie de réalisation.

S’il est exact de considérer que l’abaissement de la vitesse sur certains tronçons dangereux aura un impact positif sur l’accidentologie, la généralisation de cette mesure à l’ensemble du réseau routier secondaire peut s’avérer handicapante pour la ruralité mal desservie par les transports collectifs, et n’est sans doute pas une décision adaptée aux réalités des réseaux routiers départementaux

Ainsi, plutôt que l’application générale et indifférenciée de l’abaissement de la vitesse de circulation, le Conseil départemental de l’Aisne propose qu’un travail partenarial, en commun avec l’État et l’association départementale de la prévention routière, soit mené sur les tronçons appelant le plus de vigilance.

A l’issue de ces travaux, le Département n’exclut, d’ailleurs pas, que la vitesse de circulation sur certains axes, notamment ceux aux dimensions les moins adaptés, puisse être inférieure à 80km/h.

Pour autant, la question des infrastructures et de la vitesse ne sont pas les seules variables à prendre en compte pour l’amélioration de la sécurité routière.

Ainsi, lors d’une récente rencontre avec la Ministre des Transports, le Département de l’Aisne a renouvelé sa candidature à devenir territoire expérimental et d’évaluation pour les véhicules autonomes, qui dans le cadre de l’évolution des modes de transports, sont une voie de progrès majeure, notamment en terme d’amélioration de la sécurité routière.