Tout au long de l’histoire des civilisations, dans des temps où l’instruction publique était inexistante, le rôle de l’écrivain public avait toute sa raison d’être puisqu’il était celui qui : « rédige des lettres, des actes, pour ceux qui ne savent pas écrire ou qui maîtrisent mal l’écrit ».
Pour autant, la maîtrise de l’écrit reste encore aujourd’hui une compétence déterminante. Patrick Perrinot, écrivain public installé à Osly-Courtil, peut en témoigner : « Une de mes connaissances rencontrait des soucis dans ses relations avec sa banque qui restait sourde à ses demandes de rendez-vous pour renégocier son prêt immobilier.
Je lui ai rédigé une lettre qui a tout de suite suscité une réaction de l’établissement bancaire et les choses se sont dénouées. J’ai des connaissances juridiques qui me viennent de mes années de droit à l’université mais je ne suis pas juriste, avant d’être en retraite je dirigeais une entreprise d’électricité. Mais j’ai réalisé à cette occasion que je disposais d’un savoir-faire qui pouvait aider bien des gens. »
Patrick Perrinot est alors devenu « Le scribe », un professionnel qui vous assiste dans vos rapports avec les administrations ou dans le domaine professionnel.
« Tous les dossiers ne sont pas défendables mais s’il y a une réelle injustice ou un manquement des institutions là je peux agir. C’est avant tout une question de dosage dans les mots employés, il ne s’agit pas d’être vindicatif mais de trouver les termes qui vont mettre la partie adverse mal à l’aise en pointant là où elle est en défaut ou en tout cas qu’elle manque cruellement d’humanité. »
Parmi les dossiers emblématiques, Patrick Perrinot a notamment assisté Ivo Magalhaes, gérant de la station-service de Villers-Cotterêts qui avait été attaquée par les frères Kouachi lors de leur cavale après la tuerie de Charlie Hebdo en 2015. Il en est sorti un livre « Moi, Ivo, victime de guerre » paru aux éditions Fauves.