Né à Neufchâtel-sur-Aisne le 11 septembre 1855, Emile Driant entre à Saint-Cyr à l’âge de 20 ans. Il mène une brillante carrière militaire avant d’être stoppé dans son ascension suite à la publication de notes personnelles dans la presse. Il se lance alors en politique et est élu député aux élections législatives de 1910.
Parallèlement, Emile Driant écrit. Connu sous le pseudonyme de Capitaine Danrit (anagramme de son nom pour échapper à la censure militaire), il publie de nombreux romans dans lesquels l’armée, les conflits, les avancées technologiques militaires (aéronefs, sous-marins, etc.) occupent une place prépondérante. Ces livres rencontrent un franc succès populaire et sont offerts en récompenses de fin d’année aux élèves les plus méritants.
Très influencée par l’oeuvre de Jules Verne, celle d’Emile Driant se distingue pourtant de celle du maître du roman d’anticipation : chez Driant les machines ne font pas voyager 20 000 lieues sous les mers ou De la terre à la lune, mais sont plutôt des engins de guerre destinés à détruire l’adversaire. Dans ses écrits, il accorde une grande place à l’armée, aux militaires héroïques et exprime une forme de défiance à l’égard des parlementaires. Il exalte le service de la France et l’exemple de l’officier.
Décoré de la Légion d’honneur et de la Croix de guerre, il proposa sa candidature à l’Académie française en décembre 1915, mais mourut deux mois plus tard, le 22 février 1916 au Bois des Caures près de Verdun.