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Publié le 27 septembre 2022 - Mis à jour le

Retour à l’emploi, sobriété énergétique : le Département dresse un bilan encourageant

L’actualité était au cœur des débats de l’assemblée départementale : insertion, retour à l’emploi, économies d’énergie, transition énergétique… les actions déployées par le Département portent leurs fruits. Des efforts qui vont se poursuivre et s’intensifier.

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AISNE ACTIFS PLUS : DES CHIFFRES PROBANTS

Le président du Conseil départemental de l’Aisne, Nicolas Fricoteaux, a profité de cette session pour mettre en avant les bons résultats de la politique d’insertion menée dans le cadre du Plan Aisne Actifs Plus et du plan national de lutte contre la pauvreté. « Le chemin vers le retour à l’emploi ou à la formation nécessite pour près de 6 000 allocataires un parcours personnalisé d’insertion leur permettant de sortir de leur isolement, de leur rendre confiance et de les aider à lever les freins liés à la mobilité, à la garde d’enfants ou à des problèmes de santé. »

Entre janvier et mai 2022, grâce aux accompagnements proposés par Pôle Emploi et par le Département, Pôle Emploi relève un retour à l’emploi de 2 660 allocataires. « 629 bénéficiaires du RSA ont eu accès à un emploi dans les 6 mois après la fin de la formation, soit un taux de 42,7 % » souligne Isabelle Létrillart, vice-présidente Insertion et retour à l’emploi, Famille et Protection de l’Enfance. « Depuis l’adoption du Plan Aisne Actifs Plus, nous avons développé un certain nombre d’outils et d’actions visant à renforcer notre dispositif d’insertion et de retour à l’emploi tout en donnant à nos équipes les ressources et moyens nécessaires pour mener à bien cette politique sociétale essentielle pour notre département. Ainsi, depuis août 2020, le nombre de foyers RSA payés est en baisse de 10 %. »

Parmi les dispositifs les plus efficients : la plateforme aisne-actifs.com. Actuellement, 5 627 personnes sont inscrites sur cette plateforme mettant en relation les demandeurs d’emploi et les entreprises en recherche de main d’œuvre. En renfort de l’équipe de la plateforme, 7 chargés d’appui de parcours emploi ont pris leur fonction au sein des UTAS (Unités Territoriales d'Action Sociale) depuis le 1er septembre. Leur mission sera notamment d’accompagner les personnes inscrites sur la plateforme dont les CV n’ont pas été finalisés (49 %, soit 2 868 CV). Ils sont également chargés de la relation employeur afin de valoriser les candidats motivés, prêts à intégrer le marché du travail et à répondre aux 2 235 offres déposées par les recruteurs. « Les témoignages des ex-allocataires ayant retrouvé un emploi et des entreprises sont éclairants. Ce dispositif permet de casser l’image négative des bénéficiaires du RSA et de redonner espoir aux personnes éloignées de l’emploi par un accompagnement sur la durée » a rappelé Isabelle Létrillart. Prochaine étape pour la plateforme : proposer un lien direct vers le programme de formation de la Région et un module permettant de géolocaliser des assistantes maternelles volontaires pour des heures de garde.

Parmi les autres dispositifs donnant de bons résultats : le cofinancement des contrats aidés. A ce jour, le Département a encouragé le retour à l’emploi de 205 allocataires du RSA (134 PEC Parcours Emploi Compétences et 71 CIE Contrats Initiatives Emploi). D’ici la fin de l’année, les objectifs de 200 PEC et 100 CIE seront atteints.

Enfin, plus de 400 allocataires bénéficient d’un accompagnement sur la durée par l’un des 7 référents de parcours professionnel déployés au sein des UTAS du territoire, avec un taux de sorties positives (vers l’emploi ou la formation) de 70 % et un taux de 30 % de sorties durables.

Dans l'objectif de poursuivre et d'amplifier son action et pour élargir l’offre d’insertion sur notre territoire, l’Appel à Projets Insertion Emploi 2022/2024 (APIE) du Département a été actualisé afin de rendre plus lisible l’offre d’insertion et le parcours de l’allocataire. L’APIE est tourné vers les nouveaux entrants, les allocataires de longue durée, les allocataires du RSA âgés de moins de 30 ans et les jeunes sortant sans solution de l’Aide Sociale à l’Enfance. « Rappelons que 75 % des allocataires ont une antériorité dans le dispositif de plus de 2 ans » a souligné Nicolas Fricoteaux.

Ce nouvel appel à projets implique davantage le porteur de projets en lui donnant la possibilité d’être référent de l’allocataire tout au long de l’action, via la contractualisation se traduisant par la signature d’un Contrat d’Engagements Réciproques (CER). Le Président a également souligné la complémentarité avec les actions de Pôle Emploi (accompagnement global et accompagnement renforcé), de la Région au travers du Programme Régional de Formation (PRF), avec les axes de la Stratégie de Lutte et de Prévention contre la Pauvreté (garantie d’activité départementale) et le Service Public de l’Insertion et de l’Emploi (SPIE).

« Toutes les actions émargeant auparavant à l’appel à projets insertion peuvent intégrer le nouvel appel à projets puisqu’on y retrouve les mêmes thématiques, comme la mobilité, la parentalité, l’inclusion sociale, et même une nouvelle thématique sur la santé » souligne le Président. Petite nouveauté, « la file active » permettant chaque mois de faire entrer sur certaines actions des allocataires sur les places laissées libres par des allocataires retournés vers l’emploi ou la formation. « Comme vous pouvez le constater, plus d’allocataires du RSA sont et seront accompagnés et les porteurs d’actions bénéficient de nouveaux financements et de visibilité avec un appel à projets pluriannuel » a résumé le président Fricoteaux.

SOBRIÉTÉ ÉNERGÉTIQUE : UN BILAN À ENCOURAGER

Comme toutes les collectivités de France, le Département de l’Aisne s’est penché sur le casse-tête de la dépense énergétique suite à l’annonce du plan d’urgence de l’Etat, visant une réduction de la consommation énergétique du pays de 10 % d’ici 2 ans. « Ce contexte national implique une réaction de court terme d’une part et une vision stratégique qui permette de tenir à plus long terme les objectifs internationaux, nationaux, voire de faire mieux lorsque cela est possible, d’autre part » a expliqué en introduction Michèle Fuselier, vice-présidente Transition écologique et développement durable.

Pour le Département la facture énergétique (électricité et gaz) va doubler, passant de 3,5 M€ en 2021 à 7 M€ en 2022, ce qui englobe les bâtiments administratifs et les 57 collèges départementaux du territoire.

« Il faut rappeler que le Département s’est focalisé depuis plusieurs années sur les questions énergétiques autant sur le plan environnemental que sur celui de la dépense publique » a souligné Michèle Fuselier. Ainsi, entre 2010 et 2020, notre collectivité a d’ores et déjà réalisé une baisse des consommations de chauffage de 30 % grâce à des investissements ciblés comme : la mise en place de la télégestion permettant de maîtriser les consommations ; les remplacements de chaudières par des chaudières à condensation ; le raccordement de collèges à des réseaux de chauffage ; le choix du recours au géocooling au lieu de la climatisation pour la protection des serveurs informatiques.

« L’objectif de baisse de 40 % d’ici 2030 est donc atteignable en poursuivant nos investissements, notamment sur les chaufferies. » Et d’ajouter que d’autres projets sont à l’étude pour déployer des modes d’autoconsommation, comme la pose de panneaux photovoltaïques dans les collèges de Vervins, Condé-en-Brie, Bohain-en-Vermandois et Tergnier ou le raccordement à des réseaux de chaleur quand cela est possible.

En parallèle, le Département a pris d’autres mesures dans le cadre de la délibération en faveur de la transition écologique et solidaire votée en décembre 2021. Des actions qui touchent à la consommation d’énergie au sens large, comme le renouvellement de la flotte de véhicules, le changement de carburant (flotte électrique, bioéthanol) ; le déploiement du télétravail ; l’incitation au covoiturage ; le développement des circuits courts dans la restauration scolaire ; etc. « Il va falloir consommer moins et mieux ! » conclut Michèle Fuselier et d’insister sur la nécessaire pédagogie. « Limiter la température à 19 degrés est une préconisation ancienne mais il faut la faire accepter dans de bonnes conditions » souligne la vice-présidente.