Savez-vous manier l’anaphore et l’épiphore, figures de style basées sur la répétition d’un même motif ? Les vertiges de l’Oulipo chers à Raymond Queneau vous font-ils peur ? Et une histoire aléatoire née d’un mariage chinois, ça vous tente ? Ce ne sont là que quelques-unes des facettes d’un « atelier plume » tels que les propose régulièrement Marjorie Hotton de l’association Malamalisss.
A Saint-Michel, ces ateliers d’écriture réunissent une dizaine de participants une fois par mois.
Marjorie a toujours aimé inventer, imaginer, scénariser…
Conceptrice-rédactrice dans le milieu de la communication pendant 8 ans, c’est à l’occasion d’un congé parental qu’elle a bifurqué vers le culturel, notamment après avoir expérimenté différents ateliers créatifs, ateliers d’écriture et moments de lecture à voix hautes dans les bibliothèques ou en association. Aujourd’hui elle partage son temps entre un emploi de bibliothécaire et les interventions qu’elle réalise avec Malamalisss auprès de différents publics.
Les plus jeunes découvrent avec elle l’art ancestral du Kamishibaï japonais, un « petit théâtre de papier » où il s’agit de raconter une histoire tout en faisant défiler les images qui l’illustrent dans une boîte que l’on appelle un « butaï ». Les enfants peuvent même être les inventeurs, les scénaristes et les illustrateurs de l’histoire.
« C’est avant tout pour se faire plaisir, les gens qui viennent dans ces ateliers ont le goût d’écrire et aiment se confronter à des contraintes à travers les différents jeux d’écriture que je peux leur amener. Mais c’est aussi et d’abord un moment de rencontre : on se lit, on s’écoute et on ne porte jamais de jugement, au contraire il s’agit d’accueillir les mots posés par quelqu’un d’autre.
Je propose parfois des ateliers haïkus, c’est une forme d’écriture vraiment intéressante car c’est la forme poétique la plus courte du monde pour évoquer un sentiment ou une émotion sans jamais les citer. »