Henri Gaudin, les « chemins de traverse » de l’architecte dessinateur

Pour l’essentiel méconnu voire inédit, l’oeuvre dessiné d’Henri Gaudin (1933-2021) est un formidable complément à la compréhension de sa démarche d’architecte. Désormais conservé par les descendants de ce dernier, ses fils Hadrien Gaudin-Hamama et Bruno Gaudin, ce fonds est composé de plusieurs centaines d’oeuvres et dominé par de grands fusains et de grandes études à la mine de plomb. Produit en marge des recherches liées aux projets architecturaux – des corpus généreusement donnés par les héritiers d’Henri Gaudin aux musées nationaux français – ce vaste ensemble d’oeuvres graphiques révèle un aspect moins connu de la fascinante pensée de l’architecte. S’y mêlent des études de paysage (essentiellement le Luberon), de monuments (majoritairement gothiques), de corps (humains et animaux), des recherches formelles qui confinent à l’abstraction (collages, techniques mixtes) et quelques autoportraits. Née de l’initiative et de la générosité de ses deux fils, qui ont offert d’exposer une sélection de dessins d’Henri Gaudin dans les villes où ce dernier s’illustra, l’exposition Henri Gaudin, les « chemins de traverse » de l’architecte dessinateur se tient logiquement dans le bâtiment que l’architecte a dessiné pour l’agglomération de Soissons (concours remporté en 2007). Inaugurée en 2015, l’audacieuse Cité de la Musique et de la Danse est l’une de ses dernières réalisations, portée également par Bruno Gaudin, son fils et associé : sa longue nef, écho formel de celle qui jusqu’au XIXe siècle se dressait non loin, dans l’abbatiale Saint-Jean-des-Vignes, ainsi que le foyer, d’où les flèches de l’abbatiale peuvent encore être admirées, serviront d’écrins à cette exposition inédite. Le titre de l’exposition, inspiré d’un passage de La Cabane et le labyrinthe, ouvrage publié par Henri Gaudin en 2000, s’appuie sur un évident constat : le dessin, chez Gaudin, procède d’un désir presque pulsionnel d’incarner une pensée et une théorie par les formes, les ombres, les lignes ; cette production appartient à un registre différent du dessin d’architecture ; elle reflète tant les recherches formelles d’Henri Gaudin que son intimité. Les oeuvres graphiques sélectionnées pour l’occasion mettent en perspective ces réalités au travers de quatre thèmes transversaux, reflets des préoccupations de l’architecte-théoricien : le moyen-âge et le labyrinthe ; le creux et l’« infractuosité » ; la porosité ; les « chemins de traverse » et les flux. L’événement s’inscrit dans le cadre du Printemps du Dessin 2024 (20 mars – 21 juin 2024) et dans le cadre du partenariat des musées de Soissons avec le Frac Picardie. Exposition en accès libre, aux horaires d’ouverture de la Cité de la Musique et de la Danse.

Informations pratiques

Horaires

  • Au

Tarifs

Gratuit

Pour l’essentiel méconnu voire inédit, l’oeuvre dessiné d’Henri Gaudin (1933-2021) est un formidable complément à la compréhension de sa démarche d’architecte. Désormais conservé par les descendants de ce dernier, ses fils Hadrien Gaudin-Hamama et Bruno Gaudin, ce fonds est composé de plusieurs centaines d’oeuvres et dominé par de grands fusains et de grandes études à la mine de plomb. Produit en marge des recherches liées aux projets architecturaux – des corpus généreusement donnés par les héritiers d’Henri Gaudin aux musées nationaux français – ce vaste ensemble d’oeuvres graphiques révèle un aspect moins connu de la fascinante pensée de l’architecte. S’y mêlent des études de paysage (essentiellement le Luberon), de monuments (majoritairement gothiques), de corps (humains et animaux), des recherches formelles qui confinent à l’abstraction (collages, techniques mixtes) et quelques autoportraits. Née de l’initiative et de la générosité de ses deux fils, qui ont offert d’exposer une sélection de dessins d’Henri Gaudin dans les villes où ce dernier s’illustra, l’exposition Henri Gaudin, les « chemins de traverse » de l’architecte dessinateur se tient logiquement dans le bâtiment que l’architecte a dessiné pour l’agglomération de Soissons (concours remporté en 2007). Inaugurée en 2015, l’audacieuse Cité de la Musique et de la Danse est l’une de ses dernières réalisations, portée également par Bruno Gaudin, son fils et associé : sa longue nef, écho formel de celle qui jusqu’au XIXe siècle se dressait non loin, dans l’abbatiale Saint-Jean-des-Vignes, ainsi que le foyer, d’où les flèches de l’abbatiale peuvent encore être admirées, serviront d’écrins à cette exposition inédite. Le titre de l’exposition, inspiré d’un passage de La Cabane et le labyrinthe, ouvrage publié par Henri Gaudin en 2000, s’appuie sur un évident constat : le dessin, chez Gaudin, procède d’un désir presque pulsionnel d’incarner une pensée et une théorie par les formes, les ombres, les lignes ; cette production appartient à un registre différent du dessin d’architecture ; elle reflète tant les recherches formelles d’Henri Gaudin que son intimité. Les oeuvres graphiques sélectionnées pour l’occasion mettent en perspective ces réalités au travers de quatre thèmes transversaux, reflets des préoccupations de l’architecte-théoricien : le moyen-âge et le labyrinthe ; le creux et l’« infractuosité » ; la porosité ; les « chemins de traverse » et les flux. L’événement s’inscrit dans le cadre du Printemps du Dessin 2024 (20 mars – 21 juin 2024) et dans le cadre du partenariat des musées de Soissons avec le Frac Picardie. Exposition en accès libre, aux horaires d’ouverture de la Cité de la Musique et de la Danse.

Adresse

Parc Gouraud, Allée Cl. Debussy

SOISSONS